Puisque je n'ai que si peu de temps pour tant de mots,
puisque les dernières lignes sont toujours les plus belles, puisque je
me souviendrai toujours de cette chanson, Teen Age Riot. Ca y'est j'ai 16ans.
"Moi Lolita", je répète inlassablement ce refrain comme s'il s'agissait du Ave Maria. et je me rappelle de samedi soir, dans cette chambre froide, glaciale même. nous étions nus et c'est tout ce qui comptait.
En ce moment: Beirut, Sparks, PJ Harvey, New Young Pony Club et Electricity In Our Home.
Cette chaleur, ces sourires qui s'échangent en même temps que ces mots.Il y a T-Rex et l'odeur du shit omniprésente. Il y a aussi ces nez qui se croisent, qui se
touchent, ces lèvres qui finissent par s'atteindre. Toute une (déca)danse de caresses et de baisers, de mains sur son corps et puis, ces frissons qui ont parcouru tout mon être,trop rapidement. c'était la première fois qu'il pleuvait sur Beyrouth depuis longtemps.
Je lui dis que ça finira sur mon blog avant de ramasser des morceaux de verre cassé.
Mon message lui a semble-t-il fait plaisir, ce qui par conséquent me
fait plaisir aussi, j'esquisse un sourire et me demande comment elle a
pu me donner une réponse aussi naïve et enfantine.
Donc, je m'invente une vie. Oui. Oui je m'invente une vie...j'esquisse
un sourire, encore un. Ce message a enlevé toute la morosité qui
m'emplissait quand je suis descendu de ce taxi après une soirée dont
j'aurais pu me passer. J'aurais pu rester chez elle pour la
reconquérir. Non, car ce serait un de ces moments où tout est trop
flou, où tout est trop "tout", et par conséquent, incommensurablement
ennuyeux.
C'est étrange, ce handicap de la décision. ou bien, en fait, de la bonne décision. pourtant, je sens bien en moi les cendres d'un doute nébuleux que je tais de peur d'éveiller les espoirs d'autres.
Moment suspendu. Sur 6:56 minutes de musique, des cercles se dessinent, fugitifs, au travers de mes yeux lorsqu'ils se ferment sur ces choses déplaisantes que je refuse de voir en face, ces choses que je me cache, que l'on me cache; sur cette vérité qui détruit; j'ai avoué certaines choses, j'ai menti à propos d'autres, on ne sait plus quoi faire pour s'inventer une personne. Je me suis senti coupable il y a quelques soirs de cela vers une heure indéfinie et j'ai pensé de moi que je ne changerais jamais.
Pendent que A.(nous l'appellerons comme ça pour des raisons personnelles) faisait passer sa main sur ma braguette tout en m'embrassant dans le cou, Moi, je pensais à l’automne. Au souffle du vent, à l’odeur âcre d’une cigarette, au gris pâle et aux gens qui me décoivent a cause de choses futiles. Je pensais à la mer. Je me voyais dans une foret d'immeubles et de rues qui ne vont que dans un sens. Je me rêvais ailleurs que sur ce lit imbibé de nos fluides, que dans cette chambre puante où la chaleur semblait étouffer jusqu’au moindre son.
Pourquoi les Hommes qui se disent croire en la Sainte Bible construisent des tours de Babel tout en affirmant que toutes petites choses susceptibles de choquer la majorité est "contre nature" ?
c'etait un autre temps.
I Turn My Camera On - Spoon
Doctor's Orders - Sonic Youth
Variations Sur Marilou - Serge Gainsbourg
Joe Le Taxi - Stereo Total
Sattelite Of Love - Lou Reed
The Bounce - Hadouken!
Hall Of Mirrors - Siouxise And The Branshees
Je ne sais que penser de toutes ces nouvelles choses qui arrivent, qui m’arrivent. Ces sentiments encore étrangers, inconnus, Je me dis aussi que je devrais éteindre cette cigarette, je me dis qu'autour de moi, tout bouge terriblement vite, ces lumières aggréssives viennent souligner les imperfections de tous ces visages et de toutes ces rues plus sales les unes que les autres, je me dis encore que cet été a été un des meilleurs de toute ma vie, nonobisant toute structure de phrase ressamblant a "super été avec toi mon coeur" ou tout autre chauvinisme formulé a sans reflexion, je pourrais sortir ce genre de phrases mais je me dois de garder une certaine image.
Ma mémoire ne me permet pas de me rappeler des détails de cette saison estivale, certains noms me reviennent en tète comme des leitmotivs, il y a aussi cette musique, ce Rock en Seine plus épique que tous les autres. Trou noir. Dans ma tête se trouve une sorte d’ambivalence, de confusion; entre envie et crainte, je crois. Cette volonté de bien faire, qui ne s’accorde pas toujours avec ma volonté. Je ne sais pas exactement ce que je veux, et même si je pouvais le déterminer, en aucun cas ce ne serait ce qu’il faudrait que je souhaite. Il est probable qu’après tout, ce que je désire n’est qu’une ambiguïté sordide, celle qui fait que je me sens comme plus léger, quelque peu intrigué par cette atmosphère un peu malsaine et toutefois si attirante. Si attirante que je m’y complais, sans vraiment penser à la tournure que prendront les évènements. C’est étrange comme j’aime ces situations limites, à la frontière de ce qui se fait, jouant avec le feu et tellement d’autres choses. Comme pour prouver, à moi-même comme à d’autre(s) qu’il n’est jamais trop tard. Et pourtant?
j'ai vu Caramel aujourd'hui, j'en ai eu le souffle coupé.
Genève. Je descend du train et mon téléphone s'anime, la sonnerie me rappelle la fille que j'aimerais aimer sans causer trop de dégâts. Je décroche, c'est la fille rousse qui me demande si je suis arrive. je dois la retrouver dans ce bar proche de la Vieille Ville.
Elle me demande comment je m'appelle vraiment, alors je lui réponds Hugo, parce que c'est la première idée de prénom qui me vient à l'esprit, elle s'appelle Camille et s'est sans doute trop maquillée ce qui la rend moins désirable. il y a ce putain de sourire sur son visage, alors j'esquisse également un sourire en pensant à tout un tas de choses comme: le mépris que j'éprouve pour elle, Patrick Wolf, les Keds que j'ai au pieds, l'envie d'une autre vodka; et en fait, je pense surtout à des cheveux, couleur caramel, alors, tout en continuant d'offrir un sourire vide à une fille qui place mes mains sur ses cuisses, je cherche désespérément, et je lui dis un truc comme "on va chez toi?"
Camille. Elle me dit qu'elle les aime imberbes. Je fais mine de ne pas entendre et l'embrasse.
Paris. demain.
Voila plusieurs jours que je me lève avec l'envie de rien, ce qui est ridicule, il n'y a rien de plus inconcevable que de n'avoir envie de rien. Je ne me retrouve pas dans cette jeunesse déphasée, fluorescente et faussement impertinente qui n'a d'autre idéal que la consommation. Je me retrouve en Suisse, arraché a Paris de force. Je me retrouve entre mon père drogué au travail et ma petite soeur accroc a Thinspiration. Et puis il y a cette étrange sensation de vide que je n'avais plus ressenti depuis la dernière fois où j'ai passé la nuit avec cette fille(dont je connais a présent le numéro de téléphone); il faisait chaud, trop chaud, et je ne cessais de penser à une autre, qui est déjà loin, trop loin.
Je m'amuse a ecouter certaines filles s'inventer une vie de débauche luxueuse. M'envoyer des messages me disant qu'elles sont a Monaco avec leur petit copain de 21ans. Ledit message sera contredit par un autre message me disant que la fille se trouve en fait sur un bateau en Grèce avec sa famille.
aujourd'hui, j'ai mis le tee-shirt qui porte encore son odeur. Paris. Paris me manque, elle aussi, cette fille blonde aussi, l'autre ne me manque pas.
HOMECOMING - THE TEENAGERS
ALALA - CSS
SEA SEX AND SUN - SERGE GAINSBOURG
ORGASM ADDICT - BUZZCOCKS
HONG KONG GARDEN - SIOUXISE AND THE BRANSHEES
DRAW JAPAN - THE HORRORS
BOREDOM - BUZZCOCKS
TARANTULA - SMASHING PUMPKINS
ALCOHOL - CSS
IF - PINK FLOYD
WARSAW - JOY DIVISION
HEY - THE PIXIES
BULL IN THE HEATHER - SONIC YOUTH
OPUS 23 - DUSTIN O'HALLORAN
SCARECROW - BECK
BREAKDOWN - BUZZCOCKS
FIRST LOVE (ALTERNATIVE VERSION) - THE MACCABEES
SKINK - SONIC YOUTH
Pendant mon court sejour a Paris, mes occupations principales etaient de les voir, mais aussi de la voir, de ne pas dormir et m'inventer une nouvelle vie à chaque fois que je rentre dans un taxi.Heureusement que je reviens le 21.
Montreux est une ville ennuyeuse, meme en période de festival. Hier soir, je pensais a elle. J'ai bu, beaucoup. Cette fille m'a embrassé ou l'inverse,j'ai d'abord fermé les yeux, puis je les ai rouvert, je m'imaginais la voir en rouvrant les paupieres mais non. Libéré, j'ai fait avec elle ce que je n'oserais pas faire avec celle que j'aime, puis elle m'a dit que j'étais un garçon "very sexual" qui avait de "nice big lips", alors je lui ai dit de se taire puis ai de nouveau fait glissé sa main sur son sexe, et ainsi de suite. Nous ne connaîtrons jamais nos numéros de téléphone respectifs.
Here, there
Here, there
Down to the bottom and round on the bottom we go
Down to the bottom and oh what a bottom it is
You had soul
Uh-oh
Let it go
Uh-oh
You got a soul?
Let me go
Kiss beyond, kiss beyond the lips
Kiss beyond, kiss beyond my lips
Beastie Boys, Pop Levi, Wilco, Asia Argento.Miles Davis Hall
Je ne suis pas amoureux de cette personne, je ne le suis plus, je ne la désire pas, je ne la désire plus, mais l'autre est la seule fille que j'aimerais aimer. Il est a peu pres 1AM quand mon téléphone sonne, je suis dans un taxi et écoute The Walkmen ou Explosions in the Sky, je ne sais plus tres bien, qu'importe.je laisse sonner, une, deux, trois, quatre fois. Je sais pertinament que l'appel international que je vais recevoir est celui d'une personne tenace. Je me sens coupable de lui parler avec douceuramabilité,
j'aurais tout le temps de le regretter demain.
